Reiner

Rédaction: Yaëlle Audinet

Chez Reiner, on ne parle pas simplement de style. On parle de voix, de matières, de présence. D’une génération qui n’a pas peur de mixer disciplines, influences et formats. Dans ce cercle mouvant d’ami·es et de partenaires artistiques ou d’inspirations chacun·e incarne une vision : celle d’une création libre, précise, ancrée dans son époque.

Zoom sur quatre figures essentielles de cet écosystème vivant.

Yasmin Pigeon, la voix trouble

Un mélange d’onirisme sombre, de sensualité lente et d’influences tirées aussi bien de Björk que de Grimes.
Depuis le 19 juin,  elle dévoile « Good Enough », un nouveau single où elle explore la tension entre vulnérabilité et affirmation de soi. Une voix suspendue, des mots crus, une mélodie spectrale. Le genre de morceau qui ne se consomme pas, mais qui se ressent. Sur scène comme à l’image, Yasmin ne joue pas un rôle : elle habite une émotion.

Moshikura Studio, l’expérience visuelle

Derrière Moshikura, il y a une obsession : faire de chaque projet une œuvre sensible. Studio créatif à géométrie variable, fondé par Yass, Moshikura navigue entre Paris et Amsterdam, entre mode, objets, direction artistique et installations. Ce n’est ni du design produit ni de la mode pure. C’est une matière vivante, pensée pour activer le regard. On y trouve des pièces uniques, des silhouettes déconstruites, des textures brutes. Un jeu entre le beau et l’étrange, entre le savoir-faire textile et une approche presque sculpturale du vêtement. Moshikura Studio partage avec Reiner une même vision créative, centrée sur la réinvention de l’image, des volumes et des narrations

Lilas Villeneuve, l’influence hors cadre

Avec Lilas, pas de filtre cliché, ni de look “Parisienne 2.0”. Influenceuse, mannequin, curatrice d’elle-même, elle façonne une image affûtée, affirmée. Suivie par une communauté fidèle, elle brouille les lignes entre digital et réel, entre storytelling mode et prise de position visuelle. Chaque post est pensé, chaque apparition dit quelque chose. Chez elle, le style est un médium, pas une vitrine. Son univers visuel oscille entre douceur et radicalité : silhouettes affutées, compositions épurées, références subtiles aux années 2000, à la culture rave ou à la mode japonaise, sans jamais verser dans le pastiche. Lilas compose une esthétique à mi-chemin entre archive et avant-garde, entre féminité assumée et tension graphique. Une vibe underground, mais maîtrisée au millimètre. Récemment, elle lance sur TikTok une série vidéo baptisée “Fashion School” : un format court et pédagogique où elle vulgarise l’histoire de la mode avec esprit et précision. De la robe empire au tailoring 90s, elle décrypte les silhouettes cultes sans jamais les figer, parce qu’apprendre le style, c’est aussi comprendre d’où il vient. Dans l’univers Reiner, Lilas Villeneuve incarne cette génération qui pense autant à l’impact qu’à l’esthétique, et qui transforme chaque prise de parole en outil d’émancipation visuelle.

DIEMM, le vêtement comme déclaration

Diemm (aussi stylisé diem.label ou diemm.) est plus qu’une marque : c’est un manifeste. Basée sur l’éthique, pensée pour durer, elle propose des pièces fortes, construites pour être vues, et vécues. Ceinture sculpturale, jersey drapé, matières recyclées issues de stocks dormants : chaque collection traduit une tension entre structure et sensualité. Chez Reiner, on partage la même obsession : penser l’allure dans une logique de conscience. Diemm le fait à travers le vêtement, avec une précision quasi-couture.Une marque en mouvement, pour des corps qui refusent d’être figés.